Les maladies et les soins de l’Hévéa

Le corticium et les pointes sèches attaquent Ratanakirie, au Cambodge.

VIDEO : Lutte contre Corticium

CORTICIUM

Depuis le début de l’année 2012, avec une pluie trop abondante, les maladies apparaissent à Ratanakiri, notamment « la rose » ou le corticium, presque toutes les plantations sont touchées. Ennemis de l’hévéa susceptibles de porter




préjudice grave à la culture et vis-à-vis desquels des mesures de protection s’avèrent, en général, nécessaires dans les pays où ils sévissent. En ce qui concerne les traitements curatifs et parfois préventifs qui peuvent s’avérer nécessaires.

On distingue différents types de maladies :

  • Les maladies de feuilles ; Oïdium, gloeosporium, helminthosporium, phytophthora des feuilles,
  • Les maladies des racines ; Corticium, dieback,
  • Les maladies de l’écorce du panneau de saignée ; la maladie des raies noires, Mouldy rot,
  • Les maladies de racines ;Fomès lignosus, Ganoderma pseudoferrum, Fomes noxius, Armillaria mellea, Ustulina zonata, Sphaerostilbe repens.

Le Corticium fait partie de la maladie de branches. Le champignon Corticium salmonicolor attaque l’écorce des branches et parfois aussi des troncs, plus particulièrement au niveau des fourches.

En absence de traitement, l’infection encercle rapidement les tiges ou les branches au niveau où a lieu l’attaque, entraînant la destruction de l’écorce et en conséquence la partie de la couronne correspondante. Le corticium est favorisé par une haute pluviosité, mais demande aussi de la lumière ; il intervient de façon préjudiciable surtout entre trois et six à sept ans avant la fermeture du couvert. Lorsqu’une partie importante  voire la totalité de la couronne est perdue, les arbres restent rachitiques et sont en général perdu pour l’exploitation.

Au stade initial de la maladie, un fin revêtement de filament blanc donne à la surface de l’écorce un aspect soyeux ou argenté. 

Au stade ultérieur, il se forme des incrustations très caractéristiques qui font apparaître un manchon rose saumon autour de l’axe attaqué, d’où le nom donné au champignon et les appellations « pink disease » en pays anglophone et « rubelose » en Amérique latine.

Cette maladie est signalée pratiquement partout en Extrême-Orient et Amérique latine. En Afrique, elle s’est manifestée dans les régions équatoriales, mais ne paraît jusqu’alors sévi en Afrique de l’Ouest.

Traitement : le corticium est traité classiquement à la bouillie bordelaise, mais le ruissement de sel de cuivre le long du tronc interdit son emploi lorsque les arbres sont en exploitation. Certains fongicides modernes comme le Thirame ou le Tridemorphe doivent alors êtres utilisés.

Il existe des différences importantes de résistance au Corticium selon les clones. L’emploi de clones très sensibles doit être évité dans les régions où cette maladie sévit sévèrement. Ceci est notamment le cas pour le Viet-Nam t le Cambodge.

Dieback ou « pointes sèches »

Les symptômes de dépérissement des branches dus aux causes des plus variés sont couramment désignés par l’appellation anglaise « dieback ». Quelquefois, pour les formes les moins graves, on emploi l’expression « pointes sèches ».

On observe une mort progressive des tiges terminales et des branches, commençant aux extrémités et se propageant vers le bas, pouvant atteindre le tronc et provoquer la mort de l’arbre.

Le phénomène de dieback est le fait d’infection secondaires dues à des champignons de diverses espèces telles que Botryodiplodia, Colletotrichum, Phyllostica…, qui attaquent des tissus endommagés par des causes externes (recépage, casse au vent, foudre, brûlure par le soleil) ou affaiblis physiologiquement par de mauvaises conditions de végétation, la sècheresse notamment. Enfin les maladies de feuilles (Colletotrichum gloeosporioides, Phytophthora palmivora, Microcyclus ulei), lorsqu’elles entraînent des défoliations étendus et répétées, provoquent le plus souvent des « dieback » éventuellement très graves, pouvant aller jusqu’à la destruction de l’arbre.

Du point de vue curatif, si une branche principale est atteinte et que la vie de l’arbre est menacée, le seul remède est de couper la branche nettement au-dessous de la partie infectée et de traiter la blessure avec un fongicide approprié.




1 réflexion au sujet de « Les maladies et les soins de l’Hévéa »

  1. Bonsoir, c’est GNAHORE OSCAR, TS Agriculture Tropicale, concepteur en autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté et la famine en milieu rural et urbain. Je fais mes premiers pas en hévéaculture à la SRCI en COTE D’IVOIRE à Bocanda une région de savane pour correction pédologique et fertilisation. C’est une bonne page, néanmoins il faut aussi les images des maladies sur les feuilles, le tronc et les racines. Je vous remercie

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