Plantation Roth@

Plantation de Bor Kéo, Ratanakiri,

 1- Situation du terrain

La plantation se situe dans la province de Ratanakiri, district de Bor Kéo, commune de Seung, sur une superficie de 98 hectares, pour un type de sol basaltique, terre rouge.

Ratanakiri est une région du nord-est du Cambodge, avec un nivelé. Et une précipitation d’à peu près de 2200 mm par an.

La région est comme tout le reste du Cambodge soumis à un climat tropical et aux moussons avec une pluie de juin à octobre, une saison froide (24°) de novembre à février, et une saison sèche (plus de 30°) de mars à mai.




2 – Rappel pour le milieu physique favorable à l’hévéaculture.

 (extrait de rapport de mission fait par André  Clément-Demange en 2004, sur la valorisation du dispositif expérimental national et mise à jour des recommandations clonales au Cambodge)

Conditions écologiques : Le Cambodge a des conditions écologiques particulières, mais il ne semble pas nécessaire aujourd’hui de distinguer des zones écologiques différentes à l’intérieur du pays pour le choix des clones.

 Pour l’hévéaculture, le pays est soumis à une saison sèche marquée qui peut réduire la vitesse de croissance et allonger la durée de la période immature ; mais cet inconvénient est compensé, dans les zones de développement, par des terres profondes à forte réserve en eau. En fait, c’est l’irrégularité de la petite saison sèche qui complique  les plantings, ce qui rend souhaitable l’utilisation de clones à démarrage rapide.

 Les maladies de feuilles sont peu importantes au Cambodge, et la saison sèche marquée rend peu probable le développement de ces maladies. Il convient cependant d’y rester attentif, et notamment de veiller à empêcher l’introduction de la maladie sud-américaine des feuilles.

 Les tempêtes au Cambodge ne sont pas trop violentes, et il semble que le risque de casse au vent soit très faible. Ceci est un grand avantage pour le choix des clones, mais il convient de rester très attentif à l’évolution possible de ce facteur de risque.

 Le Corticium (pink disease) est un problème important qui complique la tâche des planteurs pendant une période de 3 à 5 ans après la fermeture des couronnes et la couverture totale du sol. Il existe des possibilités de traitement chimique. Les clones moins sensibles à ce problème disposent cependant d’un avantage particulier.

La climatologie : Il est communément admis qu’une température annuelle moyenne de 25°C convient bien à l’hévéa. C’est en générale, la température moyenne au niveau de la mer des régions qui se trouvent entre l’équateur et 10 à 12° de latitude N. ou S. où se trouve la grande majorité des plantations.

Pluviosité : La hauteur d’eau annuelle et la répartition des pluies sont d’une grande importance en hévéaculture.

On considère la pluviosité sous les trois aspects suivants :

  • pluviométrie annuelle,
  • répartition des pluies au cours de l’année,
  • répartition des pluies au cours de la journée.

Pluviométrie annuelle : Des hauteurs d’eau de 1800mm à 2500mm par an sont les valeurs moyennes qui conviennent en général pour satisfaire les exigences de l’hévéa et de son exploitation. On peut préciser de seuil au-dessous duquel une pluviométrie annuelle insuffisante présente des inconvénients économiques sensibles. Il est prudent de considérer a priori comme marginale les zones où la pluviométrie annuelle est inférieure à 1800mm, sauf information très favorables concernant la répartition des pluies et les qualités du sol.

Cependant, on connaît des régions où une pluviométrie inégale entraînant une saison sèche marquée permet une hévéaculture très prospère. Mais cela n’est possible que grâce à un sol volcanique argileux et profond permettant une très bonne rétention d’eau.

Les pluviométries annuelles trop élevées présentent surtout des inconvénients pour les conditions d récolte. Ces inconvénients consistent en saignées par les pluies, entrainant des pertes de production.

Ces risques peuvent rester acceptable jusqu’à 2500mm voire 3000mm d’eau par an.Les périodes de pluies très abondantes ont aussi l’inconvénient de provoquer des attaques de maladies demandant des soins coûteux et pouvant avoir directement des effets défavorables sur la production.

Répartition des pluies au cours de l’année : La notion de période sèche est une notion toute relative qui couvre des séquences de semaines et de mois présentant une pluviosité suffisamment faible pour entrainer in déficit hydrique pénalisant la culture concernée.

Considérant un mois comme unité de période, un mois comptant moins de 100 mm d’eau est, pour l’hévéa, relativement sec ; avec moins de 50mm, il sera jugé très sec.

Sur cette base arbitraire, on peut admettre que l’hévéa peut tolérer sans inconvénient, sur des sols possédants une bonne rétention d’eau, une saison sèche de 4 ou 5 mois présentant moins de 100mm d’eau dont deux à trois mois moins de 50mm.

On connaît au Cambodge des plantations qui subissent en moyenne 6 mois de saison sèche dont 4 très secs. Compte tenu des variations d’une année à l’autre, il peut même y avoir 6 mois de grande sècheresse. Ces conditions extrême ne sont tolérables que grâce aux propriétés physique exceptionnelles du sol (propriétés de rétention d’eau et profondeur des terres rouges basaltiques utilisés pour l’hévéaculture dans ces régions). Les périodes sèches accusés ont l’inconvénient de ralentir la croissance. Elle pose également problèmes  l’année de plantation.

Répartition des pluies au cours de la journée : Lorsque l’hévéaculture est envisagée dans une région, il est important de considérer le caractère local de la répartition des pluies dans la journée.

Le plus fréquemment dans les régions tropicales, les pluies surviennent dans l’après-midi, et se prolongent plus ou moins tard dans la soirée, ce qui est le plus compatibles avec les servitudes de l’exploitation.

Les pluies nocturnes qui se prolongent dans la matinée, voire toute la journée, retardent ou interdisent la saignée ; les productions en sont retardées.

Au Cambodge où l’interférence des pluies avec l’exploitation est modérée, des observations suivies effectuées pendant toute une saison des pluies ont conduit à une estimation des pertes dues à la pluviosité comprises entre 3,6 à 4,8% de la production.




Caractères physiques du profil du sol : Les caractères physiques du sol jouent n rôle essentiel dans sa fertilité vis-à-vis de l’hévéa. Ses racines demandent un milieu présentant une bonne rétention d’eau, mais qui soit bien aéré.

La texture ou composition granulométrique du sol : elle exprime la proportion de l’argile et de sable dans le profil. Un sol argileux comprenant plus de 55% d’argile sur toute la hauteur du profil offre des conditions très favorables à l’hévéa sous réserve que sa structure soit bien aérée. Une texture argilo-sableuse (25-40% d’argile) présente de bonne condition, de 15-25% correspond à des conditions limites voire médiocres.

En prenant connaissance de ces propriétés physique du sol, on peut considérer que la région de Bor Kéo, est une région très favorable à l’hévéaculture ; plusieurs conditions sont réunies ;

  • Terre rouge basaltique,
  • Pluviométrie à 2200mm par,

3 – Les travaux de défrichement :

Après la prospection du terrain, et notamment après avoir résolu les problèmes administratif, et foncier, nous avons commencé les travaux de défrichement de la forêt.

Le terrain que nous avons acquis se situe dans la commune de Seung, sur la route de Sirimokot, juste avant l’entré de la commune.

La forêt été dense avec des arbres d’une circonférence importante et avec beaucoup de lianes.

Ces travaux ont été menés par l’équipe de Mr Huot Rothy, composé d’une centaine de personnes.  Les abattages ont été donc fait manuellement, et les arbres brulés sur place puisque l’on n’avait pas l’autorisation d’exploiter le bois.

Les tronc et les racines sont restés surplace, et brulés. Ce technique a nécessité une main-d’œuvre assez importante, le principale inconvénient vient du fait que les racines des arbres restant surplace peuvent favoriser la propagation des pourritures sur les future systèmes racinaires des hévéas.

4 – Le brûlage,

La plupart du temps, la technique d’abattage de la forêt est suivie par le brûlage. Malgré les inconvénients (destruction de la matière végétale, sol calciné par endroit…) les avantages sont importants : le brûlage réduit considérablement le volume de la forêt abattue, il facilite très concrètement les opérations agricoles qui suivent, abaissent leurs coûts, et permet la destruction de plusieurs foyers de pourridiés, ce qui contribue à assainir le sol.

5 – Piquetage et trouage

L’opération piquetage et trouage on eu lieu juste après le brûlage soit fin juillet 2008.  Etant donné que notre terrain a u  faible pente de moins de 5%, la plantation a été faite en ligne droite avec un dispositif 3 sur 6. Le trouage a été fait manuellement, la dimension et la profondeur des trous ne sont pas respectées selon les normes de 40cm sur 40cm et 60 cm de profondeur.

6 – Dispositif et densité

Nous avons fait le choix de dispositif 3 mètres sur 6 mètres, soit un densité de 555 arbres l’hectare.

7 – Choix des clones

Le choix du matériel végétal est déterminant pour le succès technique et économique de la plantation. Ce choix doit être fait de façon objective, en tenant compte de la disponibilité en bois de greffe, du potentiel de production prouvé, du comportement des clones vis-à- vis des caractères dites secondaires (maladie, casse au vent…) dans la région où la plantation est à établir.

L’importance des superficies clonales doit être déterminée de façon à bénéficier des avantages de la plantation monoclonale (haut niveau de production, conditions d’exploitation uniformisées) sans en avoir les inconvénients.

En effet il est connu qu’une grande population d’individus d’un même génotype présente des risques plus importants de propagation des maladies ou autres adversités.

Pour cette raison, on s’efforcera de répartir les risques en utilisant plusieurs clones distribués sur les surfaces cependant suffisamment importantes pour ne pas multiplier les problèmes de saignée et de récolte.

On considère dans une plantation industrielle qu’une unité d’exploitation commence à partir de 25 ha.

Vu l’importance, du choix de clones, je vais me consacrer plus longuement à ce chapitre en utilisant  un rapport de mission fait par André  Clément-Demange en 2004, sur la valorisation du dispositif expérimental national et mise à jour des recommandations clonales au Cambodge.

Au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, le Cambodge a développé son hévéaculture principalement sur la base des 3 clones GT1, PB86 et PR107

Le tableau ci-dessous fournit une proposition de la part de CIRAD de classification des clones pouvant être recommandés au Cambodge. Une fiche commentée de cette classification figure en dernière page d’annexe de ce rapport.

Classe I Classe II Classe III
GT1RRIM600PB217PR107IRCA230 KV4 (VM515)IRCA18IRCA130PB235PB255

PB260

PB330

RRIM712

 

 

PB310PB314RRIC100RRIC101RRIC110

RRIC121

IRCA41

IRCA109

IRCA111

IRCA209

 

 

« Planter plusieurs clones différents pour réduire les risques et pour bénéficier de clones plus performants »

Pour plus de détail sur le choix de ces clones cliquez ici 

Pour cette année 2008, mes choix se sont portés sur les clones suivants :

RRIM600 – RRIM712 – IRCA230 – RRIV 4

8 – Mise à terre des clones

Après le nettoyage de terrain de et trouage, nous avons commencé à mettre en terre les clones RRIV4, IRCA 230, RIMM 600, RIMM 712 le 02 juillet 2008 pour terminer l’opération le 08 juillet 2008.

9 – Mode de transplantation

Nos plants ont été élevés dans un sac en pépinière de la société Hong, qui se situait à 3 kilomètre sur la même route.

Une partie des clones RRIV4 n’ont pas été livré en totalité on a du alors commander des clones supplémentaires sans parasols.

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